Et si l’on apprenait à cultiver l’art des vacances dans notre quotidien ?
Des juillettistes, des aoûtiens, ou des friands de la hors saison, nul ne s’y trompera : l’air de la rentrée scolaire a soufflé ! Chariots remplis de fournitures scolaires, affichages municipaux annonçant le forum des associations, renouvellement de la garde-robe, incontournable visite médicale (…) nous replongent frais et dispos, après la légèreté et le repos de la trêve estivale, dans une nécessaire organisation cadencée.
Les vacances sont un moment de qualité entre parents et enfants. C’est une période de repos riche pour la relation parent-enfant et propice au développement de l’enfant : il prend une pointure de chaussures en quelques semaines, grappille quelques précieux centimètres sur la toise, il fait de nouveaux apprentissages (motricité ou langage…). Parents et enfants, notre capital « énergie » est à son plus haut niveau. Et si au lieu de décliner subrepticement jusqu’aux prochaines vacances, nous le maintenions dans le vert ? Certes, les vacances d’été sont terminées. Est-ce une raison suffisante pour en oublier de se reposer ? Ce repos qui est vital pour le développement de l’enfant, ne l’est-il pas tout autant pour les salariés-parents qui jonglent entre poussette, goûter, sac doudou, avec autant de dextérité qu’ils ne clôturent un dossier ou mènent une réunion sur 3 fuseaux horaires différents ?
Le repos, pourquoi ?
Albert Moukheiber, docteur en neurosciences cognitives et auteur du livre « Votre cerveau vous joue des tours » (1), l’explique dans une interview diffusée dans le courant de l’été sur Arte (2). Tout comme le sommeil joue un rôle crucial pour notre organisme (notre mémoire, notre développement physique, notre équilibre mental et notre métabolisme), il est important d’apprendre à mettre notre cerveau au repos. En moyenne, le cycle naturel d’un adulte repose sur une phase d’éveil environ 16 heures et sur une phase de sommeil de 8 heures (3). Il serait alors incongru (ou tout simplement impossible ?) pour notre organisme de dormir une semaine consécutive pour ne plus dormir pendant les trois qui suivent, comme le souligne Albert Moukheiber qui pour illustrer son propos fait le parallèle entre Eveil/ sommeil ou encore Alimentation/ Jeûne. 
Le raisonnement est le même en ce qui concerne le couple Travail/Vacances. Il s’agit en réalité de muscler nos habitudes au quotidien pour que notre cerveau se ressource par petites touches, conserve un niveau d’énergie suffisant et puisse, sur le long terme, faire face aux phases d’efforts plus énergivores.
Comment entretenir notre effort ? Les enfants jouent, s’aèrent, font du sport, lisent, dessinent, construisent, imaginent, rêvent, ils dorment. Et si nous en prenions de la graine ? Pour une meilleure qualité de vie à la maison (QVM) et au travail (QVT) (4) !
N’hésitez-pas à vous replonger dans nos articles précédents sur le blog de Parents & Talents (5).
France Argouarc’h Gestion de projets RH, Salariée-parent, en congé parental
(1) www.allary-editions.fr/publication/votre-cerveau-vous-joue-des-tours
(2) www.arte.tv/fr/videos/091564-000-A/albert-moukheiber-28-minutes-ete-2019
(3) www.observatoire-sante.fr/quel-est-le-role-du-sommeil
(4) www.parentsettalents.fr/la-qvm-vous-connaissez
(5) www.parentsettalents.fr/blog